Biosécurité

Dermatose Nodulaire Contagieuse - point au 11/07/2025

A ce jour, 15 foyers de dermatose nodulaire contagieuse (DNC) ont été déclarés en France (9 élevages concernés) enSavoie et en Haute-Savoie (un seul foyer) depuis le 29 juin 2025. . A noter qu’un foyer correspond à un « site épidémiologique ». Des foyers de DNC ont également été confirmés en Italie (Sardaigne et Lombardie) ces dernières semaines (depuis le 21 juin 2025).

Pour mémoire, la DNC est une maladie vectorielle de catégorie A au sens de la règlementation européenne, à éradication obligatoire.

Cette maladie strictement animale n’affecte que les bovins, les zébus et les buffles. Les autres espèces animales, comme les ovins et les caprins, ne sont pas concernés. Elle se transmet entre animaux par piqûre d’insectes de type stomoxe ou taons (mouches).

La DNC n’est pas transmissible à l’homme, ni par contact avec des bovins infectés, ni par l’alimentation, ni par piqûres d’insectes. Il n’y a en outre aucun risque pour la santé humaine lié à la consommation de produits issus de ces animaux. En revanche, cette maladie animale est fortement préjudiciable à la santé des bovins et conduit à des pertes de production importantes.

Suite à l'apparition de ces foyers, deux zones ont été mises en place conformément au Règlement 2020/687 : une zone de protection de 20 km de diamètre à partir du foyer et une zone de surveillance de 50 km de diamètre à partir du foyer. Ces deux zones constituent la « zone règlementée » sur le territoire français, elles concernent les départements de Savoie, Haute-Savoie, Ain et Isère. Notamment, le mouvement d'animaux des espèces sensibles (bovins, buffles et zébus) dans la zone règlementée sont interdits sauf dérogation. En revanche, la traversée sans arrêt de la zone règlementée est autorisée sous conditions.

En dehors de cette zone réglementée, les mouvements d'animaux des espèces sensibles ne sont pas concernés par ces restrictions y compris pour les échanges.

Des foyers ont également été déclarés en Italie dans la région de la Lombardie et en Sardaigne. Deux zones règlementées ont été mises en place sur le territoire italien avec des restrictions aux mouvements. Notamment, l'envoi pour élevage d'animaux des espèces sensibles est interdit dans ces zones. La liste de l'ensemble des communes concernées par la zone règlementée sera publiée dans les prochains jours. N’hésitez pas à vous rapprocher des Services Vétérinaires et de leur pôle « échanges/exportations » pour toutes précisions.

En dehors de cette zone, il n’y a aucune restriction aux mouvements européens pour les élevages de la zone indemne : les frontières espagnoles et italiennes notamment restent donc ouvertes.

Pour le moment, les suspicions en dehors de ce département ont toutes été levées, dont celle de l’Aveyron.

Pour en savoir plus sur la maladie, vous pouvez consulter la fiche technique en pièce-jointe, ainsi que notre site internet.

En raison de la gravité de cette maladie, classée parmi les maladies à éradication obligatoire, nous renouvelons notre appel à la vigilance :

      • Si vous observez des symptômes évocateurs, contactez immédiatement votre vétérinaire sanitaire.
      • N’introduisez pas et ne ramenez pas de bovins provenant de la zone réglementée, qui inclut actuellement une partie des départements de Savoie (73), Haute-Savoie (74), Ain (01), Isère (38), et s’étend jusqu’à la frontière du Jura (voir carte ci-dessous).
      • Carte ZR

 
 Vaccination
 Des vaccins existent contre la DNC, et ont été utilisés avec succès pour lutter contre la maladie, notamment dans les Balkans, en Grèce et en Bulgarie à la fin des années 2010.Un vaccin devrait être livré dans les prochains jours. La DGAl précisera prochainement les détails de cette stratégie vaccinale.

Ce même vaccin serait utilisé par l’Italie (pour ses foyers en Sardaigne. Cependant, en Lombardie, un seul foyer a été notifié et aucun autre cas à ce jour n’a été observé sur cette zone, il n’y aurait donc pas de campagne de vaccination) et la Suisse (à titre préventif sur le canton de Genève). La vaccination sera complémentaire des mesures de gestion déjà en place.