Paratuberculose caprine dans l'environnement

Qu’est-ce que la paratuberculose caprine ?

La paratuberculose est une maladie chronique incurable affectant les ruminants. La voie fécale-orale est la principale voie de contamination. Contractée dans le jeune âge (souvent avant un an), le stade clinique s’exprime le plus souvent après plusieurs années.

Chez les caprins, l’animal présente un amaigrissement lent (2 mois) avec un appétit conservé et sans fièvre. La diarrhée est exceptionnelle et modérée en fin de vie.

Des animaux peuvent être considérés comme des super-excréteurs c’est-à-dire qu’ils excrètent une très grande quantité de bactéries sans signe clinique ; ces animaux sont à dépister et isoler afin de diminuer les risques de contamination. Une caractéristique importante de cette mycobactérie est sa persistance dans l’environnement, et ce pendant plusieurs mois. Pour exemple, la survie est possible jusqu’à 2 ans en conditions humides, 24 semaines à la surface d’une pâture à l’ombre et 2 mois lors du stockage de lisier.

Moyen de dépistage

Plusieurs moyens de dépistage à l’échelle individuelle sont disponibles. Nous disposons aujourd’hui de la sérologie et de la PCR sur fèces ; ces dépistages sont plus ou moins performants et coûteux.

Dans ce contexte, le GDS de l’Aveyron a souhaité évaluer un moyen de dépistage des élevages via une analyse de l’environnement, stabulation et chèvrerie, grâce à un prélèvement par pédichiffonnettes.

Une étude pilotée par le GDS12 a ainsi évalué la présence de l’agent de la paratuberculose, Mycobacterium paratuberculosis dans dans 72 élevages caprins en 2024.

L’objectif était de déterminer s’il est possible d’évaluer le statut des élevages par ce nouveau moyen de dépistage simple, rapide et économique.

Le dépistage consiste à analyser à l’aide d’une PCR des échantillons prélevés dans les zones d’accumulation du fumier des bâtiments avec des pédichiffonnettes.

Les résultats

L’étude montre que 64% des élevages caprins ont un résultat environnemental positif. Les élevages vaccinés montrent une contamination de l’environnement plus faible (mais pas nulle). La densité en élevage est également un facteur de risque important. Les élevages avec plus de 2 m² par chèvre ont des niveaux de contamination plus faibles que les autres.