La Fièvre Catarrhale Ovine
La FCO, qu'est-ce que c'est ?
La Fièvre Catarrhale Ovine (FCO) est une maladie virale strictement animale qui affecte les ruminants : bovins, ovins, et plus rarement caprins. Elle est dite saisonnière, car transmise par des moucherons du genre Culicoides, particulièrement actifs à la fin de l’été et en automne.
Cette maladie n’est pas transmissible à l’homme et n’altère pas la qualité des denrées.
La FCO est une maladie à déclaration obligatoire.
Trois sérotypes du virus de la fièvre catarrhale ovine sont présents en France : le sérotype 8 (BTV8) depuis 2015, et le sérotype 4 (BTV4) depuis 2017 le sérotype 3 (BTV3) depuis le 5 août 2024.
Les ovins sont les plus touchés par la FCO. La mortalité liée à la FCO-3 et la FCO-8 peut être importante à très importante.
Signes cliniques
- Incubation de 6 à 8 jours,
- Hyperthermie,
- Symptômes locomoteurs : démarche raide, atteinte plus fréquente des postérieurs mais souvent des quatre membres, possibles lésions hémorragiques et ulcères
- Symptômes respiratoires : tachypnée, dyspnée, rhinite modérée, jetage nasal
- Stomatite avec croûtes en région naso-buccale, ulcères dans la bouche et les naseaux
- Tête gonflée, oedème de l’auge, conjonctivite
- Baisse de la fertilité et de la prolificité des brebis.
- Chez les béliers, effet significatif sur la qualité de la semence jusqu’à la stérilité.
Les mâles en infection aiguë, en période de virémie FCO, peuvent excréter du virus dans le sperme. Pour la FCO/MHE, un taureau infecté peut devenir infertile. Des mesures spécifiques sont prises par les organismes d’insémination pour maitriser ces risques.
© Clinique vétérinaire de Saint-Affrique (12)
© Clinique vétérinaire de Saint-Affrique (12)
Le GDS vous recommande
- Vacciner au plut tôt.
- Une surveillance accrue de vos animaux particulièrement en période de pâturage afin d’identifier rapidement tout animal malade.
- Contacter votre vétérinaire pour réaliser les prélèvements nécessaires et traiter rapidement les animaux dès l’apparition de signes cliniques.
- Rentrer le troupeau dans des bâtiments pendant la période d’activité vectorielle. L’activité des culicoïdes est plus forte du coucher au lever du soleil.
- Tenir les animaux les plus éloignés possibles des zones humides ou des tas de fumiers qui sont des habitats favorables au développement des culicoïdes.
- La désinsectisation permet de réduire les risques de piqûres par les moucherons (sous conditions d’une application régulière et d’une concentration suffisante pour atteindre les parties fines du corps, là où les vecteurs piquent de façon préférentielle). Elle ne permet pas d’obtenir une protection individuelle. La désinsectisation reste un outil complémentaire, particulièrement avant mouvement ou concours, mais ne permet pas une protection collective et ne remplace pas la vaccination. La désinsectisation a des effets néfastes sur les pollinisateurs. Prévenez les apiculteurs à proximité si vous désinsectisez vos animaux.