Projets études et Recherches – bovins

Plusieurs projets d’étude et de recherche sont en cours au GDS Aveyron :

  • PASSAGE pour «Préventif et Agroécologique, un Suivi Sanitaire basé sur une Approche Globale de l’Elevage» tend à uniformiser et démultiplier l’Approche Sani-taire Globale en élevage en Occitanie. «L’idée est de proposer une méthode de suivi sanitaire, associant l’ensemble des acteurs et partenaires concernés», explique Léa Mouysset, en charge du projet à FODSA – GDS Ainsi des outils seront mis à disposition des acteurs du conseil en élevage au sein des différentes structures. Ce projet avance bien : les connaissances, compétences et outils existants ont été recensés, un outil de diagnostic consistant en une grille d’audit et des indicateurs de suivi, a été créé, de même que des fiches techniques. A l’échelle d’Occitanie, 30 fermes pilotes ont été recrutées dont 4 en Aveyron (sur des systèmes divers : broutards, Veau d’Aveyron, ovin lait, caprin). Les audits en fermes et les accompagnements aux éleveurs vont pou-voir démarrer afin d’ajuster la méthode et de pouvoir la déployer prochainement.

 

  • Parasitisme bovin : dans le cadre des MAEC (mesures agro-environnementales et climatiques) sur le PNR Aubrac, des formations sont proposées sur le parasitisme en bovins, auxquelles FODSA – GDS Aveyron est associée. A par-tir d’une enquête menée dans 26 élevages du territoire ayant suivi ces formations et leur cabinet vété-rinaire, une étudiante de l’école d’ingénieurs de Purpan a dressé un état des lieux des pratiques dans ce domaine, en vue de sensibiliser les éleveurs sur les bonnes pra-tiques de gestion du parasitisme et de limiter l’impact sur les animaux et l’environnement.

 

  • SECUR’EAU pour «Sécuriser l’Eau d’abreuvement en élevage», ce projet vise à coordonner les travaux des structures de conseils sur la ressource en eau et sa qua-lité. «Face aux épisodes extrêmes de sécheresse, nous recensons des problèmes de ressource, des tensions sur l’usage de l’eau en période estivale qui relèvent d’en-jeux de santé et bien-être animal», résume Léa Mouysset.
  • Deux projets de recherche, auxquels sont associés les GDS, planchent sur l’existence d’une composante génétique à la résistance à la paratuberculose. L’étude menée dans les régions Normandie et Pays de la Loire sur des races Normandes et Prim’Hosltein tend à confirmer qu’il existe bien une composante génétique dans la résistance à la paratuberculose. En vue d’une meilleure maîtrise de cette maladie, cette évaluation génomique, identifiée sous le nom PRISSME, est étendue aux races bovines allaitantes. Aux côtés des OS, le GDS Aveyron, en partenariat avec Aveyron Labo, sera partie prenante pour repérer les profils intéressants en vue de collecter les échantillons et données, sur le département. Ces données seront ensuite traitées par des généticiens pour étayer leurs statistiques.

Eva DZ – Volonté Paysanne du 27 novembre 2025

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Les dernières actualités

Bovins

DNC – point de situation

En date du 30 novembre 2025, 107 foyers ont été détectés en France, répartis dans six départements : Savoie (32) , Haute-Savoie (44), Ain (3), Rhône (1), Jura (7) et Pyrénées-Orientales (19), Doubs (1). Ces foyers concernent 72 élevages.

Levée d’une troisième zone réglementée

Ce 30 novembre, en l’absence de nouveau foyer, la zone réglementée (n°5) instaurée le 14 octobre dernier a été levée et devient une zone vaccinale (ZV).

En effet, plus de 45 jours après le dernier foyer et compte tenu de la couverture vaccinale, la zone réglementée mise en place autour d’un foyer dans l’Ain a pu être levée. Des conditions relatives aux mouvements des bovins restent en vigueur mais sont largement allégées.

En effet, au sein de cette zone, dite vaccinale, les bovins peuvent circuler librement.

De plus, les bovins sont autorisés sous conditions de vaccination et examen vétérinaire favorable à quitter cette zone pour rejoindre le reste du territoire indemne, ce qui était jusque-là strictement interdit.

Des bovins peuvent désormais entrer dans cette zone, ce qui n’était plus possible depuis son instauration. Pour cela, il doivent être vaccinés à leur arrivée et y rester 28 jours au moins.

Désormais la région AURA n’a plus de zone réglementées sur son territoire.

Pour le moment les zones réglementées 3 (foyers situés dans les Pyrénées Orientales) et 4 (foyers dépistés dans le Jura et le Doubs) sont toujours en place, suite à des dépistages récents de foyers.

 

 

Porcins

Aujourd’hui l’Espagne vient de déclarer deux cas de Peste Porcine Africaine (PPA) sur deux sangliers trouvés morts le 26 novembre près de Barcelone à 96 km de la frontière française. Ce sont les premiers cas en Espagne depuis 1994. A ce stade, nous n’avons pas d’information sur le génotype de PPA ni sur l’origine de cette infection. Une enquête épidémiologique est en cours. 

Toutes les mesures de gestion ont été mises en place comprenant la délimitation de la zone infectée, la recherche active et l’élimination sous contrôle officiel des carcasses de sangliers, l’interdiction de la chasse dans la zone afin d’empêcher le déplacement des sangliers vers la zone indemne, la restriction des activités de nature non essentielles, le renforcement de la surveillance évènementielle et des mesures de biosécurité dans les élevages porcins, ainsi que des visites officielles dans ces établissements.

Nous rappelons à tous le besoin de vigilance renforcée et d’application des mesures de biosécurité : biosecurite by IFIP | Accueil

Pour rappel

La peste porcine africaine (PPA) est une maladie virale grave qui affecte uniquement les porcs domestiques et les sangliers. Cette infection, hautement contagieuse et responsable d’une forte mortalité, circule encore dans plusieurs pays d’Europe, notamment en Italie du Nord (Piémont, Ligurie), ainsi que dans le Latium, la Calabre, la Campanie, la Sardaigne, et dans certaines zones des Antilles.

L’introduction de la PPA en France représenterait un risque majeur pour les élevages porcins. Les conséquences seraient lourdes : pertes économiques importantes, restrictions sanitaires strictes, perturbation des filières professionnelles et impacts durables sur l’ensemble de la production porcine.

Consultez notre page dédiée à la maladie sur notre site internet.

 

 

Bovins, Évènements GDS

Article de la Volonté Paysanne du 27/11/2025

Lancement de la campagne de prophylaxie, BVD, IBR, DNC ainsi que les projets de recherche en cours étaient à l’ordre du jour de la commission bovine de FODSA – GDS Aveyron, jeudi 20 novembre.

Sous la présidence de Christian Soulié, les membres de la com-mission bovine de FODSA GDS Aveyron ont fait un tour des actualités et elles sont nombreuses, entre le bilan de la campagne de prophylaxie, un point de situation sur les maladies vectorielles (FCO, MHE, DNC) et la présentation de plusieurs projets d’études et de recherche en cours.

Alors que la campagne de prophylaxie bovine a débuté en octobre, le bilan de la campagne 2024/2025 a été présenté : 96,7% des prophylaxies ont été déclarées conformes. L’occasion aussi de faire le point sur le suivi Tuberculose dans le cadre de la zone de prophylaxie renforcée mise en place autour des deux foyers détectés en 2022 et 2023. «Aujourd’hui 82 élevages sont toujours en suivi et une formation ainsi que 12 audits de biosécurité ont été réalisés dans les cheptels de cette zone par des vétérinaires auditeurs ou le GDS Aveyron», a expliqué Fany Trotier, chargée de mission à FODSA GDS Aveyron. «Si aucun foyer n’est déclaré cet hiver, la zone de surveillance renforcée pourra être levée», a-t-elle avancé. Avec 82 foyers en 2024, la France maintient son statut indemne vis-à-vis de cette maladie mais FODSA – GDS Aveyron appelle à la vigilance car «la tuberculose est présente dans plusieurs départements d’Occitanie».

Depuis le 1er janvier, le pack intro est obligatoire pour toute introduction d’un bovin carte verte qui entre dans un cheptel de l’Aveyron (achat, prêt). «L’objectif de cette mesure décidée par le conseil d’administration du GDS Aveyron est d’assurer sanitairement ce qui entre dans tout troupeau», a rap-pelé Mathilde Chassaing-Trapy, en charge de ce dossier à FODSA- GDS Aveyron. Pour rappel, le pack intro comprend 4 analyses (IBR, Besnoitiose et BVD virologie et sérologie). Ainsi il permet d’identifier les bovins séropositifs à l’achat. C’est une information utile pour la prophylaxie BVD à venir.

Année de transition dans le dépistage BVD

En effet, le conseil d’administration puis l’assemblée générale de FODSA – GDS Aveyron ont validé le passage progressif d’un dépistage virologique par boucle à la naissance à un dépistage sérologique lors de la prophylaxie pour ceux qui auront des résultats favorables. «Le pourcentage de nouveaux cheptels infectés est bas», remarque Romain Fayel, en charge du dossier à FODSA – GDS Aveyron. «La baisse du nombre d’animaux et de cheptels infectés sur le département nous permet d’envisager le basculement vers un dépistage de prophylaxie, en fonction de la situation de chacun», confirme Céline Pouget, docteur vétérinaire conseil à FODSA – GDS Aveyron.

«Il permettra de détecter les cheptels à circulation virale c’est-à-dire ceux qui ont des IPI ainsi que ceux qui ont des animaux infectés transitoires», poursuit-elle. Et à long terme, ce dépistage allègera le travail des éleveurs ainsi que le coût.

Concrètement, pour cette campagne 2025/2026, le dépistage BVD par bouclage sur tous les veaux à la naissance est toujours «indispensable et obligatoire» : «C’est sur ces résultats que nous nous baserons pour donner les statuts des cheptels et des animaux et repérer si le troupeau présente un risque de circulation du virus», a expliqué Céline Pouget. En plus, sur cette campagne, en vue de pré-parer la prophylaxie 2025/2026, des analyses sur lait de tank seront réalisées dans les cheptels laitiers (en octobre et avril) et des analyses sur prises de sang de prophylaxie pour les cheptels allaitants. «Il ne faut donc pas tarder à réaliser les prophylaxies pour connaître au plus vite son statut», a alerté Céline Pouget.

IBR : nécessaire vigilance

La France avance dans la perspective d’un statut indemne IBR. Au 30 juin 2025, 96,4% des trou-peaux sont qualifiés indemnes (sur les 99,8% attendus par l’Europe en 2027), Romain Fayel précisant que «beaucoup d’éleveurs ont avancé sur la réforme de leurs animaux positifs en cette fin d’année».

«A partir de janvier 2026, tous les bovins issus de cheptels non indemnes ne pourront être destinés qu’à l’abattage et non pas à la vente en élevage», a rappelé Céline Pouget. Tous deux ont insisté sur la nécessaire vigilance des éleveurs, notamment lors du transport des animaux et des contacts indirects via le matériel ou les quais de chargement…

Un point a notamment été fait sur des cas apparus au printemps dernier lors de concours d’animaux de boucherie : «Ces exemples nous montrent une circulation virale forte et rapide», a évoqué Céline Pouget. Le GDS s’est très rapide-ment mobilisé pour informer au plus vite les éleveurs concernés.

«Nous avons eu plusieurs schémas de contamination à gérer. Dans l’attente des résultats de l’enquête épidémiologique, les qualifications des cheptels liés à ces événements ont été suspendues et un suivi a été programmé pour la campagne de prophylaxie en cours, pris en charge à 100% par le GDS. Notre stratégie est de stopper l’hémorragie», a confirmé Christian Soulié.

DNC : FARAGO Aveyron sur le terrain

Bien sûr, la commission bovine de FODSA – GDS Aveyron a fait le point sur l’évolution de la Dermatose Nodulaire Contagieuse et ses conséquences pour l’élevage français depuis l’apparition des premiers cas en Savoie en juin. Audrey Carriere, directrice a notamment rappelé le délai d’incubation très long (28 jours) de la maladie, son évolution longue, ses conséquences sanitaires et humaines ainsi que son impact clinique sur les bovins (morbidité, mortalité). Au 20 novembre, et depuis fin juin, 104 foyers ont été déclarés en France sur 5 zones définies réglementées dont 2 sont passées en zone vaccinale depuis peu. «Notre équipe de FARAGO Aveyron est venue en soutien du réseau FARAGO France, dans les départements concernés pour les opérations de décontamination, nettoyage, désinfection et désinsectisation dans les bâtiments, fumières et sur les matériels des élevages impactés permettant ainsi aux éleveurs de Savoie, Haute Savoie et des Pyrénées Orientales de se projeter sur le repeuplement», a précisé Audrey Carriere.

FCO – MHE : où en est-on ?

Bien qu’étant moins sur le devant de la scène, les maladies vectorielles FCO et MHE sont toujours présentes. Fany Trotier a rappelé que l’Etat finance la vaccination des élevages français concernant la FCO – sérotype 8.

Sur la MHE, avec 4 foyers déclarés en France depuis le 1er août, «la maladie semble ne plus circuler en cette fin d’année en Aveyron et dans toute la france. La vaccination et l’immunité naturelle explique en partie le recul observé dans le département mais elles ne suffisent pas à justifier une baisse aussi marquée en France».

Eva DZ – Volonté Paysanne

 

Groupement de défense sanitaire de l’Aveyron. Actions sanitaires, formations des éleveurs, prévention.