La Fièvre Q touche les bovins, ovins et caprins. C’est une bactérie, appelée Coxiella burnetii, qui est responsable de la maladie.
La Fièvre Q est une zoonose, c'est-à-dire qu’elle est transmissible à l’Homme. Les animaux et l’Homme se contaminent par inhalation de la bactérie et le vent joue un rôle majeur dans la dissémination. La transmission d’animal à animal est également possible par les tiques mais plus rare. Cette bactérie se retrouve principalement dans les eaux fœtales et le placenta. Elle peut aussi être présente dans les urines et les matières fécales.
L’infection est le plus souvent asymptomatique : les ruminants infectés ne présentent pas de signes cliniques dans la majorité des cas. Dans sa forme clinique, la fièvre Q entraîne principalement des troubles de la reproduction :
- avortements en fin de gestation,
- mises bas prématurées,
- infertilité possible,
- naissance d’animaux chétifs.
Chez l'Homme, l’infection est asymptomatique pour la moitié des personnes environ : les personnes infectées ne présentent pas de symptômes. Lorsque la fièvre Q s’exprime, elle se manifeste le plus souvent sous la forme d’une fièvre et de douleurs musculaires, parfois accompagnées de signes digestifs (diarrhée, vomissements) ou respiratoires (toux). Les personnes atteintes de certaines pathologies cardiaques ou vasculaires, et les femmes enceintes peuvent développer des complications de la maladie.
Environ 200 personnes sont hospitalisées chaque année pour une fièvre Q en France. La transmission à l’Homme se fait par voie aérienne (respiratoire) à partir de l’environnement contaminé et/ou au contact d’animaux infectés.
Toute série d’avortements doit faire penser à la fièvre Q. Dans cette situation, les recommandations sont les suivantes :
- Isoler la femelle qui a avorté.
- Appeler votre vétérinaire sanitaire qui pourra mettre en place un diagnostic différentiel des avortements dans votre élevage, en lien avec votre GDS (recherche de la fièvre Q, mais également d’autres maladies abortives). Par ailleurs, dans le cadre de la surveillance de la brucellose, la déclaration de tout avortement est obligatoire : dès le 1er avortement en élevage bovin, et à partir de 3 avortements en 7 jours ou moins en élevage ovin et caprin. La visite du vétérinaire et les prélèvements pour la recherche de la brucellose sont pris en charge par l’Etat.
- Conserver les produits de l'avortement à l'écart des autres animaux (pour la réalisation de prélèvements par le vétérinaire et en vue de leur stockage provisoire avant passage de l’équarrisseur). Il est fortement conseillé de prendre des précautions lors de ces manipulations (a minima port de gants et de masque).
En cas de confirmation de la présence de la maladie dans l'élevage, il est recommandé de procéder à une vaccination et une gestion des effluents appropriée est à mettre en place.